
Une fois la prépa terminée, les présents se rassemblement au soleil autour de la boutique devant la Borrelli ; les premiers supporters commencent à arriver sur l'esplanade. Leur nombre ne fait qu'augmenter au fil des minutes pour bientôt friser les 300 soit plus que lors du premier rassemblement contre Dunkerque. Olaf n'a de cesse de rappeler le déroulement prévu de ce rassemblement non-officiel : le bus des joueurs arrivera par le Super U et les supporters sont incités à se mettre au niveau de la contre-allée sur tout sa longueur (permettant ainsi la distanciation) afin de saluer le bus qui roulera à vitesse réduite. Le club ainsi que les autorités (police) sont en contact régulier avec Olaf sur le déroulement des événements. La préfecture, bien qu'ayant refusé la tenue du rassemblement, a mis le paquet en envoyant des effectifs de police substantiels et la présence de son n°2.
A quelques minutes de l'arrivée du bus, on apprend finalement qu'il déboulera par la rue Claude-Chappe. Les premiers chants résonnent "on est là ! Même si vous n'est pas là nous on est là!" et le bus fait son apparition. C'est un mélange de chants et de sifflets qui l'accueille, accompagné de pots de fumée, fumigènes et quelques pétards. Rapidement, la foule rassemblée sur les trottoirs s'empare de la rue et se plante devant le bus qui est vite enserré. Certains en profitent pour donner quelques coups dessus, d'autres invectivent les joueurs et d'autres encore les applaudissent. C'est finalement représentatif des différents états d'esprit des supporters caennais avant ce match. Les chants d'encouragement sont ensuite lancés grâce au tambour mais ils succèdent aussitôt à d'autres plus combatifs.
Le bus a du mal à progresser et il lui faudra de longues minutes pour arriver au niveau de l'entrée du parcage. La police est obligée de couper la circulation sur le boulevard Pompidou pour éviter que les voitures s'engouffrent et renversent des supporters, la visibilité étant un peu réduite par les dégagements de fumée des artifices pyrotechniques. Peu avant de faire sa manœuvre lui permettant de rentrer à côté du parcage, la porte arrière du bus s'ouvre et Anthony Gonçalves se poste à l'entrée et entame une rapide discussion avec les supporters présents à ce niveau. Il montre la rage qui l'anime en levant le poing en l'air et recueille l'approbation des supporters. La porte se referme et le bus reprend sa progression jusqu'à l'entrée du parcage. A ce niveau, une ligne de policiers casqués et boucliers déployés bloque le passage, elle s'ouvre au passage du bus et se referme aussitôt. Olaf et d'autres membres du groupe en tête font signe au reste des supporters de ne pas aller plus loin et de s'arrêter devant les policiers. La consigne est respectée et les derniers chants sont lancés. Une fois ces derniers terminés, un appel à se disperser est lancé et tous les supporters rentrent dans leurs pénates, il est alors 18h30. Le bus a mis près de 15 minutes à arriver à destination.









